Action du 9 et 10 mars à la Société Générale

La Société Générale à la traîne dans ses engagements climat : les militant·e·s remettent les pendules à l’heure !

Cette semaine, des militant·e·s des Amis de la Terre et d’ANV-COP21 ont truffé les agendas de dizaines d’agences de la Société Générale de faux rendez-vous client. En tout, ce sont 467 lapins qui ont été posés à la banque pour remettre le climat en haut de son agenda.  Ce vendredi 9 et samedi 10 mars, des actions se sont également déroulées dans 14 agences pour appuyer notre message : la Société Générale doit dès maintenant arrêter de financer des projets d’énergies fossiles non conventionnelles comme celui du Rio Grande LNG.

Action du 9 et 10 mars à la Société Générale

Le rapport des Amis de la Terre, publié le lundi 5 mars 2018, « Société Générale, plein gaz sur les fossiles », révèle le rôle clé joué par la Société Générale dans le marché de l’exportation de gaz de schiste des Etats Unis vers l’Europe et l’Asie. En effet, la banque conseille les entreprises engagées sur ce marché, comme Cheniere ou NextDecade, et opère un soutien financier. Déjà plus de 2,4 milliards de dollars ont été accordés par la banque aux entreprises développant ces projets d’exportation de gaz de schiste en Amérique du Nord entre 2014 et 2016.

Alors que la loi interdit la fracturation hydraulique pour l’exploitation de gaz de schiste en France depuis 2011, la France, avec la complicité des banques, joue la carte de l’hypocrisie avec ces projets d’exportation de gaz de schiste. Non seulement la filière du gaz de schiste est aussi polluante que celle du charbon mais ses impacts sur le climat, l’environnement et la société sont extrêmement néfastes. Le rapport révèle que Rio Grande LNG, projet de construction d’un terminal de liquéfaction de gaz de schiste dans la vallée du Rio Grande au Texas, et Rio Bravo Pipeline, pipeline d’acheminement du gaz des montagnes au terminal de liquéfaction, émettront  annuellement 10 millions de tonne éq. CO2.

Entre les fuites de gaz (méthane) le long de la chaîne d’approvisionnement, en amont et après la liquéfaction, l’impact de la consommation du gaz et la modification des abords du terminal LNG, ce projet est une véritable bombe climatique qui aura des impacts majeurs sur la survie des peuples vivant à proximité. Ce projet ne devrait donc jamais voir le jour..

Action du 9 et 10 mars à la Société Générale

Ainsi, les militant·e·s des Amis de la Terre et d’ANV-COP21 ont décidé de mettre le climat à l’ordre du jour de la Société Générale en prenant 467 rendez-vous annulés à la dernière minute “suite aux révélation du rapport des Amis de la Terre” ou remplacés par une discussion sur l’impact de la banque sur le climat. Ces 467 lapins  ont permis à la Société Générale de se libérer du temps pour réfléchir à l’importance des impacts environnementaux, sociaux et climatique des projets qu’elle finance.

Vendredi 9 et samedi 10 mars 2018, les militants des Amis de la Terre et d’ANV-COP21 se sont rendus dans 14 agences de la Société Générale pour faire clairement passer le message : la banque doit dès maintenant abandonner son implication dans le projet du Rio Grande LNG et dans tout autre projet d’énergies fossiles non-conventionnelles.

Alors que la BNP Paribas s’est désengagée de ses soutiens aux énergies fossiles à la fin de l’année 2017, la Société Générale est en retard, et refuse clairement de prendre en compte l’urgence climatique.
Pour aller plus loin

Partagez sur les réseaux sociaux :
Facebooktwitter
Posted in Non classé.