En avril 2016, des scientifiques brésiliens repèrent un récif au large de l’embouchure de l’Amazone. A peine découvert : il est menacé. La multinationale Total projette de forer de nouveaux puits de pétrole à proximité et cela pourrait arriver dans quelques mois seulement. Greenpeace s’y rend en début d’année 2017 afin d’informer le grand public sur les risques de destruction de la biodiversité liée aux potentielles marées noires. Ils demandent l’arrêt de ce projet. Plus d’un million de personnes se joignent à l’appel en signant une pétition. ANV-COP21 s’associe à la démarche en dénonçant la volonté de Total de forer toujours plus et ainsi contribuer au dérèglement climatique. Une journée internationale d’actions non-violentes se prépare pour demander l’arrêt de ce projet, nous invitons tous les défenseurs du climat et de la biodiversité à nous rejoindre.
Total – la major de l’énergie irresponsable ?
La poursuite des explorations pétrolières de Total dans l’embouchure de l’Amazone démontre les graves incohérences de la stratégie Climat de l’entreprise ainsi que son manque d’engagement réel. Elle affiche haut et fort son ambition de devenir la « major de l’énergie responsable », avec ce type de projet elle ira plutôt au fond de la classe.
Cette région a jusqu’à présent été épargnée par l’exploitation pétrolière ; la volonté de Total d’ouvrir cette nouvelle frontière pétrolière est un affront face à l’urgence climatique.
La mobilisation s’organise
Depuis le lancement de la campagne plus d’un million de personnes dans le monde se sont mobilisées pour la protection du Récif de l’Amazone en demandant à Total d’abandonner ses projets de forage pétrolier. ANV-COP21 s’associe à la démarche en dénonçant la volonté de Total de vouloir forer toujours plus. Si nous voulons réellement lutter contre le changement climatique et maintenir l’augmentation des températures en dessous de 1,5°C ce pétrole doit rester dans le sol. Le Brésil et la France sont signataires de l’Accord de Paris, Total doit également respecter ces engagements.
Des actions se préparent un peu partout dans le monde, et nous invitons tous les défenseurs du climat et de la biodiversité à nous rejoindre.
Une des découvertes les plus importantes de la décennie
En avril 2016, une équipe de scientifiques brésiliens confirment l’existence d’un récif au large de l’embouchure de l’Amazone. Il est aujourd’hui considéré comme l’une des découvertes les plus importantes de la décennie en biologie marine. En effet la région abrite une biodiversité incroyable, des lamantins, des tortues vertes, des loutres de rivière ainsi que des communautés locales dont les moyens d’existence dépendent de ces écosystèmes.
3 compagnies pétrolières (y compris Total) ont acquis le droit de forer au sein de 7 blocs dans l’embouchure de l’Amazone. Une marée noire pourrait gravement endommager cet écosystème. Les risques inhérents à ces projets d’exploration en off-shore ultra profond sont inacceptables. A ce jour, Total attend les autorisations d’IBAMA (Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables) afin d’acquérir les licences environnementales pour commencer le forage. Ils pourraient commencer dans quelques mois.
Les engagements oubliés de la France et du Brésil en 2015
En décembre 2015, les gouvernements du monde ont signé l’accord de Paris sur le climat en s’engageant à réduire les émissions de CO2 et à limiter l’augmentation du réchauffement climatique à 1,5 ° C au-dessus des niveaux préindustriels pour réduire de manière significative les risques et les impacts du changement climatique.
Pour respecter ces engagements, au moins un tiers des réserves mondiales de pétrole doivent rester dans le sol. Dans ce contexte, la prospection de nouveaux gisements de pétrole est tout simplement irresponsable, conduisant la planète vers un avenir à forte teneur en carbone et les pires impacts du changement climatique.
Les projets d’exploration de Total dans l’embouchure de l’Amazone ne correspondent en aucun cas au respect de l’accord de Paris sur le climat.