Michael Mulhouse

Les décrochages de portraits de Macron continuent – garde à vue pour un activiste de Mulhouse

Vendredi 1er mars 2019, Mulhouse –  Les décrochages de portraits présidentiels dans des mairies des Pyrénées-Orientales, en Gironde et en Alsace ont suivi les premiers réalisés à Paris, Lyon et au Pays basque. À Mulhouse, un militant a été arrêté sur son lieu de travail suite à la réquisition d’un portrait à Wittelsheim. Tandis que les pouvoirs publics proposent la répression comme seule réponse, la détermination des groupes ANV-COP21 à obtenir des actes immédiats pour la justice sociale et climatique ne faiblit pas. Le mouvement annonce d’autres réquisitions dans les jours qui viennent.

Michael Mulhouse

Photo ANV-COP21 Mulhouse

Michaël Horn est le troisième militant d’Action Non-Violente COP21 (ANV-COP21) placé en garde en vue suite aux actions symboliques de décrochage de portrait officiel du président Emmanuel Macron. Il a été arrêté et menotté sur son lieu de travail avant d’être conduit au commissariat de Wittelsheim où il a été placé en garde à vue en fin d’après-midi. La police cherche le portrait qui a disparu de la mairie de Wittelsheim ce vendredi matin, et a mené deux perquisitions, au domicile de Michaël et sur son lieu de travail. « Les policiers ont menacé de placer Michaël en garde à vue pendant 48 heures si le portrait n’est pas rendu. », explique Sandrah Sumayyah, du groupe ANV-COP21 de Mulhouse.

L’opération #SortonsMacron a aussi été menée ce même jour à Gradignan, près de Bordeaux, ainsi qu’hier à Lansac (Pyrénées-Orientales) et dans deux arrondissements de Paris (3e et 4e). En une semaine, onze portraits présidentiels ont déjà été décrochés par les militants du mouvement Action Non-Violente COP21, laissant derrière eux un vide qui symbolise l’inaction de l’exécutif français en matière de justice sociale et de climat.

Deux militants de Lyon ont également été placés en garde à vue les jours précédents, suite à la plainte déposée par le maire du 2e arrondissement. L’une des deux activistes, Fanny Delahalle, est convoquée au tribunal de grande instance le 2 septembre 2019. Pendant ce temps, le portrait lyonnais d’Emmanuel Macron a connu deux sorties, devant des signataires de la pétition l’Affaire du Siècle lors du salon Primevère et devant des gilets jaunes lors d’une séance de cinéma du film de Gilles Perret.

Une réponse gouvernementale pas à la hauteur des enjeux

Mercredi 27 février, le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy recevait 175 signataires de la pétition l’Affaire du Siècle, qui a rassemblé plus de 2 millions de personnes. Déçues par la réponse du gouvernement, les quatre ONG à l’origine de la pétition ont annoncé un recours devant le tribunal administratif de Paris.

Les citoyens ne se contentent plus de beaux discours, il faut des actes immédiats et concrets à la hauteur de l’enjeu. Face à l’inaction du gouvernement et face à la répression pour seule réponse, la détermination des militants ne faiblit pas. Ils sont nombreux à mettre en jeu leur responsabilité pénale lors d’actions non-violentes symboliques qui appellent les dirigeants politiques à leur propre responsabilité.

« On ne le fait pas par plaisir, mais si nous devons nous faire arrêter et juger pour que les choses changent, nous sommes prêts. », explique Sylvine Bouffaron, d‘ANV-COP21. « L’urgence sociale et climatique est sous nos yeux, le vrai crime serait de se contenter de discours. Nous ne céderons pas au chantage de la répression, nous continuerons à “sortir Macron” des mairies pour lui montrer la gravité de la situation. »

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